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Architecte de formation, le dessin a toujours été pour moi un acte de création essentiel, autant dans le croquis de paysage et le projet architectural, que dans une démarche picturale parallèle, détachée d’une vision réaliste et figurative.

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Mes compositions, plutôt abstraites à première vue, intègrent néanmoins les éléments de mon réel. Notoirement et de façon récurrente, on y perçoit des fragments de paysages avec des bribes de plans urbains, des motifs organiques empruntés au monde végétal et animal, du microcosme au macrocosme, tous ces éléments s’entrechoquent ou se lovent les uns dans les autres, créant un bavardage permanent.

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L’œuvre devient une sorte d’écriture, ou mieux de dessin automatique.

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Le trait déroule son chemin dans une histoire sans nom, abracadabrante et syncopée, il me guide dans un nouvel univers, à la frange de l’urbain ou d’un nouveau monde.

C’est dans un premier temps une démarche totalement intuitive, intime et personnelle.

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Puis,

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L’Œuvre  se dévoile, elle naît, elle émerge de mon chaos primordial, et je deviens alors un compositeur, un urbaniste tissant des liens à partir des désordres établis.

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Je tisse alors des liens, retrouve des cohérences à partir d’éléments disparates et fragmentés, intégrant aussi parfois des idées, des pensées.

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Le dessin, la couleur, l’histoire se dévoilent.

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Des masques, des fantômes, des figures, des créatures viennent peupler le décor. Un petit cosmos prend vie. Parfois amusante, l’œuvre intègre parfois discrètement des idées et pensées plus sombres, brisant parfois cet apparent équilibre.

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Alors je me promène dans cet univers qui m’absorbe et m’invite à raconter, encore et toujours.

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Faire œuvre, est, à mes yeux, une invitation que je lance à qui veut pénétrer mon univers.

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Je dessine, peins, soit aux encres de couleurs, soit à l’acrylique, sur supports toilés ou bois, sur des formats de toutes tailles, jusqu’à la fresque murale.